Aller aux toilettes !

Les toilettes sont elles sales ? le dégoût …et les risques

Aux toilettes, que nous le voulions ou pas, le dégoût entraine à des comportements excessifs, maniaques ou obsessionnels. Cela contribue à provoquer des infections urinaires et/ou une constipation !

« Je ne réponds pas d’avoir du goût, mais j’ai le dégoût très sûr » disait Jules Renard.

 Aux toilettes, le dégoût… Pourquoi ?

Cela peut sembler positif : « elle est maniaque de la propreté…ou du rangement ».  C’est plutôt mieux que l’inverse !

En général, son corollaire est l’obsession du nettoyage.

S’il est un lieu dans lequel le dégoût peut être légitime, c’est bien les toilettes !

La vie moderne nous contraint à utiliser les toilettes de divers lieux, publics ou privés.  Ce sont au moins, l’école, le bureau, les transports, les restaurants, les grands magasins ….

Dégoût, malpropreté et législation

En France et dans de nombreux autres pays la législation est stricte et bien bordée. Tous les lieux publics sont susceptibles d’être inspectés. Cependant, le quotidien est tout autre.

Dégoût et intimité

Il faudrait trouver aux toilettes une ambiance « accueillante », avec bonne odeur et petite musique…Ce la demande une bonne concentration avec soi même d’éliminer les déchets de son corps. On a besoin de s’isoler pour ces fonctions physiologiques très investies psychologiquement

C’est souvent malheureusement loin d’être le cas… Les lieux dits « d’aisance » deviennent des lieux de gênes.

On ne s’accoutume pas aux odeurs réelles, à la saleté objective ou imaginée. Nous sur réagissons nos comportements vis-à-vis des « toilettes au quotidien ».

Le comportement de chacun, objectif ou subjectif, est spécifique. Il est susceptible d’induire des pathologies fonctionnelles qui peuvent nous poursuivre pendant toute notre vie.

Physiologiquement, une organisation neurovégétative est commandée à notre insu par notre cerveau. Notre volonté assure le contrôle. Le stockage et l’évacuation de nos urines et de nos selles s’orchestre.

Cette organisation parfaite,  s’accommode de respecter des conventions sociales.

Ainsi l’être humain a la capacité de retenir ses besoins quand l’ordre conventionnel le lui impose et celle de les assouvir à des moments plus opportuns.

Dégoût et physiologie

Faire ses besoins nécessite :

  • un fonctionnement normal des organes, aboutissant à la notion de «  besoin ». A ce moment deux choix sont  possibles : assouvir le besoin ou y surseoir.
  • des conditions environnementales de tranquillité et de sérénité, une relaxation corporelle et le temps nécessaire à l’obtenir
  • des positions physiques « favorables » à l’évacuation. Ces positions amènent à « aligner » les conduits d’évacuation de sorte que la pression abdominale de poussée s’exerce dans un axe correct.

Il n’est pas anodin de noter que les toilettes dites « à la turque » (sans aucun contact avec une cuvette) soient les plus judicieuses à la fois en terme d’hygiène et en terme de facilité d’exonération

Ces deux derniers points ne sont pas respectés si le dégoût des toilettes nous rend  « réticents » i? Cela nous incitent à deux comportements spécifiques :

  • se retenir beaucoup plus
  • ne pas s’asseoir complètement, d’une façon totalement relâchée, en laissant tout le poids du corps s’appuyer sur la face postérieure des cuisses, elle même en contact avec la cuvette

Le fait de « se retenir » longtemps et souvent peut avoir, à notre insu de gros inconvénients !

La peur des infections, une histoire de mère !

Cela commence dès l’école.

La petite fille est très gênée par le fait que les toilettes ferment mal ou pas du tout, qu’elles sont chahutées par les garçons, que le plus souvent le papier toilettes est absent, et surtout les toilettes des écoles sont sales et les dégoûtent.

Pendant toute l’enfance et l’adolescence, le rôle des mamans est primordial.

« Retiens toi »

C’est le leitmotiv maternel si l’enfant veut aller dans des toilettes publiques. Les « je t’avais bien dit de prendre tes précautions avant »,  « les toilettes, de toutes façons c’est dégoûtant », mettent bien mal à l’aise les enfants ; ils ne savent plus comment faire obéir à leur maman ce corps qui réclame !

Bien chanceux sont ceux qui, ressentant un besoin dans la voiture, la font arrêter, se suspendent aux bras des parents et se soulagent « en l’air », reconstituant ainsi… les toilettes à la turque » !

Les enfants, ainsi soumis aux pressions parentales reproduisent plus tard ce genre de « recul » et les transmettent à leurs propres enfants . Et le temps passe…

Notre vessie et notre rectum ont une taille  spécifique et individuelle.

Au niveau des urines, par exemple,  chaque individu a des besoins de liquides qui lui sont propres

Aujourd’hui, pour des raisons diverses, on a tendance à culpabiliser les gens qui boivent peu et à les inciter à boire plus, quitte à se forcer.

C’est contraire au bon sens ; on ne se prive pas de boire, mais on ne se force pas à boire, et l’organisme de chacun sait spontanément ce dont il a besoin.

On « crée » donc une double exigence : boire beaucoup et se retenir beaucoup.

La vessie et le rectum savent se « relâcher » pour permettre qu’ils se remplissent puis se contracter pour se vider complètement..

Ce sont des organes « dociles » qui s’accommodent d’être distendus par un remplissage variable.

C’est la distension de leur paroi qui à un moment nous informe qu’ils sont pleins, et qui réalise la sensation qu’on appelle

« besoin ».

A partir de ce moment, ils sont capables de s’adapter et nous avons la possibilité de nous retenir un certain temps, parfois même en « oubliant » cette sensation de besoin.

Plus tard le besoin revient, de plus en plus pressant…

Cette « histoire » est celle de la vessie et du rectum du monde socialisé : Il faudrait y aller quand on n’en a pas envie, et se retenir quand quand on en a envie ! Les animaux, sauf domestiqués, n’ont pas cette préoccupation …

Les toilettes, y aller ou ne pas y aller ?

Si nous allons les vider, la vessie et le rectum, ont, à ce degré de distension, la force d’expulsion nécessaire à ce que nous les vidions complètement, parfaitement, sans résidu.

Si nous n’allons pas les vider, ils sont capables de s’adapter encore, mais au prix d’une plus forte distension de leur paroi, qui, au fur et à mesure du temps qui passe, devient « molle » ; cette paroi perd son tonus, le besoin disparait.

La vessie et le rectum ne sont plus capables de réaliser la contraction nécessaire à obtenir une vidange complète. Quand l’une ou l’autre se vide mal, la miction devient plus lente, le débit est moins élevé, la selle plus laborieuse et des vidanges incomplètes se produisent.

Dès qu’il y a résidu, il y a risque d’infections urinaires à répétition, contraignant à des antibiothérapies fréquentes avec le risque d’y devenir résistants, et des constipations, avec des selles fractionnées.

Une vessie et un rectum trop pleins perdent leurs repères : la notion de besoin devient floue, inadéquate, la sensation de vidange est perturbée. Nous croyons avoir vidé notre vessie ou notre rectum alors qu’il n’en est rien.

Nous voilà donc avec des facteurs qui se mélangent pour perturber notre vie : ne pas s’asseoir, attendre trop longtemps pour vider, et bien sûr avoir peur des infections qui seraient transmises par les toilettes, ce qui est, dans la réalité, très rarement le cas !

On peut imaginer :

  • passer 10 minutes à tapisser soigneusement les toilettes de papier adéquat avant de s’y installer. Cela prend du temps et peut gêner les gens qui font la queue derrière nous…
  • s’auto hypnotiser pour se blinder contre odeurs et nausée ;  cela prend aussi du temps et ça risque d’inhiber tout fonctionnement intestinal
  • apprendre la lévitation, c’est compliqué !

Il y a mieux …

Un moyen simple et léger de se protéger de ces ennuis est de recouvrir les cuvettes douteuses de «protections» faciles à trouver, comme le WC Pocket et papier toilette.

Ainsi, vous pouvez vous asseoir et prendre vos appuis en toute tranquillité, vous pouvez ne pas retarder inconsidérément vos mictions, protéger vos enfants et ne pas leur donner de mauvaises habitudes en leurfournissant ces protections de la même façon que des mouchoirs en papier

1 Commentaire

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Douleurs, gênes et inconforts vaginaux – Joelle Souffirrépondre
11 novembre 2020 à 16 h 39 min

[…] causes : mycoses, hygiène, éducation, dégoût […]

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