Douleurs et gênes vaginales de la femme adulte et ou ménopausée

Les douleurs et les gênes vaginales peuvent survenir chez des femmes qui ont eu et ont encore une vie sexuelle avec des rapports normaux et sans problèmes. Là, surgissent des évènements, naturels (accouchement, ménopause…), médicaux ou chirurgicaux, psychologiques parfois, déclencheurs de douleurs pelviennes diverses… mais tout aussi déstabilisantes.

uleurs et gênes vaginales de la femme adulte et/ou ménopausée
                                    Douleurs et gênes vaginales de l’accouchement à la ménopause

Quand peuvent elles se produire ?

Chez la femme adulte et/ou ménopausée, le contexte est très différent de celui du vaginisme. Douleurs et  gênes peuvent être de nature et de localisation différentes. Elles constituent des épines irritatives, qui entrainent une sensibilisation locale et des contractures musculaires ou des hypertonies vaginales. Une difficulté au relâchement musculaire se met en place, comme une « défense ». Cela peut se produire :

  • dans les suites d’accouchement, avec des cicatrices douloureuses, d’épisiotomie ou de déchirures. La cicatrisation est fragile et devient fibreuse, ou adhérente. Elle colle aux tissus sous jacents dans une région où les tissus devraient glisser.
  • à la faveur des allaitements et avant le retour d’une imprégnation hormonale normale, les tissus vaginaux peuvent être « secs » de façon transitoire, créer une gêne, des brûlures, des contractures.
  • tout au long de la vie génitale, avec des MST, des déséquilibres de flore vaginale, des mycoses à répétition, des chirurgies diverses plus ou moins importantes.
  • dans les suites d’une rupture, d’un deuil ou d’une séparation, ou d’une relation avec un nouveau partenaire
  • à l’occasion de la ménopause, où on retrouve des sécheresses vaginales, mais aussi, des origines psychologiques  associées à des maladies ou des traitements du conjoint ou de la femme elle-même. Cela peut conduire à un désintérêt sexuel, à une sorte de résignation face à la vie.

Le vagin a une vie intense, intelligente et organisée…

Le vagin est un conduit virtuel élastique. Au repos, ses parois sont collées. Virtuel signifie qu’il prend la forme et la taille de ce qu’il contient (un sexe, un spéculum, un tampon, un sextoy, et bien sûr, du bébé en train d’être mis au monde…). Elastique signifie qu’après un étirement ou une distension, il est capable de reprendre exactement sa forme initiale. Une superposition de feuillets de natures différentes, capables de glisser les uns par rapport aux autres, compose le tissu vaginal. Cela  permet souplesse et élasticité. On parle de plans de glissement. On trouve une muqueuse, une sous muqueuse, une couche musculaire lisse, des muscles striés. Entre ces couches, s’étalent des aponévroses et des fascias ; ces couches ont de nombreux replis. Si on les dépliait, on verrait que la superficie du vagin est considérable, élastique, porteuse de la circulation de très nombreux vaisseaux et ramifications nerveuses, sensitives et motrices, appelés des plexus. Il y a donc des échanges vitaux de plusieurs types : sang, lymphe, oestrogènes permettant la présence d’un microbiote vaginal très puissant et très riche, . Un milieu autonettoyant, autocicatrisant se crée ainsi. Il a sa propre immunité, un ph neutre et permet un excellent confort.

uleurs et gênes vaginales de la femme adulte et/ou ménopausée
  Vagin au repos                            Muqueuse saine                                                                    PH normal

Quels tissus sont en souffrance ?

Tous les tissus vaginaux peuvent être le siège de lésions, capables d’entrainer des douleurs et des gênes. L’accouchement réalise au minimum l’étirement de tous les tissus. Il peut aussi avoir donné lieu à des déchirures ou à des épisiotomies. Dans ce cas, on aura aussi des cicatrices plus ou moins nettes et faciles à suturer, et des microdéchirures diffuses. Cela s’ajoute à un déficit en oestrogènes qui les fragilise et les assèche jusqu’au retour de couches. Toutes ces atteintes vont guérir, dans un temps plus ou moins long. Le tissu vaginal a des capacités de récupération extraordinaires. Par contre les muscles vont peut être conserver des fibroses.

Les nettoyages trop fréquents, l’usage régulier de lingettes déodorantes, les strings, les pantalons trop serrés, les infections, leurs traitements, certains contraceptifs, les chirurgies locales, le déséquilibre de la flore, sont des événements transitoires. Leur répétition ou leur chronicité agresse les tissus. L’avancée en âge, les maladies, les chirurgies, l’atrophie vaginale, si la ménopause n’est pas traitée au moins localement, vont altérer les tissus. Enfin, les évènements de la vie : séparation, deuils, ruptures, maladies du conjoint peuvent amener une femme à se mettre en retrait de sa sexualité. Elle peut en être frustrée, s’installer dans le renoncement, avec une traduction psychosomatique de contractures et de douleurs.

 

 

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