J’ai une incontinence urinaire : que dois je faire ?
Quoi faire quand on constate une incontinence urinaire ? On parle d’incontinence urinaire lorsqu’on perd des urines, quelles que soient les circonstances. Elles peuvent être provoquées par les efforts, sur une sensation d’urgence, les deux ou même sans aucune raison apparente. Vous ne pouvez pas vous retenir. Il faut reconnaitre ces fuites, les prévenir et les traiter. Pour cela, il faut en parler !
Vous avez des fuites urinaires toujours en lien avec une activité dynamique : marche, course, saut, sports, toux, éternuements, port de charges…
C’est une incontinence urinaire « d’effort ». Ces fuites se produisent à cause :
- d’une augmentation de la pression abdominale, provoquée par tous les gestes d’effort, aussi petits soient ils : efforts de sports (course par exemple) ou efforts de vie quotidiennes.
- d’une mobilité anormale du col de la vessie (jonction entre la vessie et l’urètre) ou d’une petite descente d’organes (prolapsus)
- d’un défaut de fermeture du sphincter urinaire
- de la combinaison des éléments ci dessus
Attention, il y a des situations qui mettent juste en évidence les fuites d’effort, et d’autres qui les aggravent. Il faut vous faire conseiller pour distinguer cela. Les premières peuvent ne demander qu’une rééducation. Les secondes mettent en jeu votre avenir, ça ne disparait jamais tout seul.
Diminuez au maximum les occasions de fuites : Votre gène sera moins élevée.
Listez et repérez tous les efforts en cause, afin de les aménager ou les modifier.
Protégez vous par les petits moyens les plus adaptés.
Parlez de votre incontinence urinaire à des professionnels de santé qui vous conseilleront.
Comment guérir ou soulager cette incontinence urinaire :
La rééducation :
Vous devez bénéficier d’une rééducation périnéale, qui vous donnera l’outil musculaire de base destiné à vous défendre contre ces fuites. Elle vous permettra de reconnaître les muscles nécessaires, de les renforcer et d’apprendre à les utiliser. Vous apprécierez les résultats, et vous évaluerez la modification de la gène :
- lors des efforts ponctuels, (toux, éternuement, port de charges…) : vous pourrez utiliser la contraction de ces muscles au moment de l’effort.
- dans la vie quotidienne : une meilleure tonicité de vos muscles peut diminuer les fuites lors des efforts continus, notamment la marche.
L’économie de votre « capital continence » :
Vous devez réfléchir à vos situations de fuites et à les éviter ou les contourner le plus possible :
- évitez de porter des charges lourdes : mettez sur roulettes toutes les charges possibles (valises, attaché case…), ayez un chariot pour vos courses, groupez les pour les faire livrer, contractez vos muscles utiles chaque fois que le type d’effort vous le permet
- modifiez vos activités sportives et choisissez des sports qui ne provoquent pas les fuites et/ou n’aggravent pas l’appui sur votre ventre.
- Vous devez reconnaître les sports à haut risque (soulever et traction de charges, saut à la corde, trampoline,course, abdominaux rapides…), à risque moyen (aquagym, gymnastique, barre au sol, power plate, stepper, cardio training…) et sans risque (natation, vélo, vélo elliptique, roller, stretching…)
- Vous devez adapter votre choix à votre gène. Par exemple, la randonnée, qui, en soi, est un sport sans risque, est un mauvais choix pour vous si la marche provoque vos fuites.
- surveiller les risques d’aggravation comme la constipation (hydrater les aliments, avoir de l’exercice, se présenter régulièrement à la selle, ne pas pousser…)
- traiter rapidement la toux et les éternuements
- penser que la fatigue, la marche prolongée, la fin de la journée mettent plus facilement en évidence les fuites. Si vous le pouvez, ménagez des pauses dans la journée et ne multipliez pas sur la même journée des activités provocatrices.
Les protections et les « petits moyens » :
- Pour vos activités sportives ou le piétinement prolongé (visite de musée, magasins etc…), placez un tampon périodique : il réalisera une pression sur votre sphincter urétral, ou un maintien calé de votre vessie.
- Prenez des tampons qui se dilatent dans le sens du diamètre (sans applicateur)
- Utilisez les pendant le sport et non de façon systématique.
- Servez vous de tampons au lactobacille, afin de préserver la flore vaginale, surtout en piscine par exemple.
- Le tampon peut même vous servir de test-contrôle : s’il sort pendant votre sport, soit il est trop petit, soit ce sport exerce un appui trop important. Donc soit vous changez la taille des tampons soit vous modifiez l’activité sportive !
- Pour vos activités quotidiennes, vous pouvez avoir besoin de protections.
- Recherchez la protection la plus adaptée. Il existe des protections spécifiques pour chaque cas. Votre pharmacien vous informera et vous conseillera
- Si c’est possible, ne vous protégez pas systématiquement. Vous pourriez vous y habituer et perdre toute vigilance parce que vous vous sentirez en sécurité. Si le plus souvent, votre protection n’est pas souillée, repérez quand elle l’est et mettez en une seulement quand c’est nécessaire.
- Il existe dans le commerce (pharmacies, sites spécialisés…) des dispositifs que vous pouvez placer vous mêmes pour limiter, voire éviter l’effet de fuites. Ce sont des pessaires.
Si votre gène persiste, consultez un(e) spécialiste : généraliste, gynécologue, urologue…Il (Elle) vous prescrira peut être un bilan urodynamique, pour trouver les causes et les traiter.
Vos fuites urinaires surviennent avec une sensation d’urgence, ou des stimulations sensorielles (froid, eau, clé dans la serrure…)
Ce sont des fuites sur des urgenturies. Elles se produisent à cause d’une excitabilité de votre vessie plus importante que la normale. Cette excitabilité est variable ; faible et limitée, elle s’accommodera de traitement, rééducation et hygiène de vie ; plus importante, elle nécessitera une consultation spécialisée. Comme pour l’incontinence d’effort, vous devez distinguer l’hygiène de vie, le confort et la sécurité, les traitements.
Diminuez au maximum les facteurs favorisants : boissons excitantes – thé, café- ou diurétiques – bière- ….Sachez que certaines vous gêneront de façon occasionnelle : vin blanc, champagne…, qu’on ne boit en général pas tous les jours !
Apprenez à bien utiliser les muscles qui peuvent vous aider.
Protégez vous de façon adéquate, ni trop, ni trop peu.
Si malgré tout, vous êtes gênée, il faudra rechercher tous les professionnels qui peuvent vous aider et surtout parler de votre problème.
La prévention :
- surveillez les infections urinaires, elles aggravent presque toujours les fuites
- évitez la constipation
- soyez raisonnable et logique sur vos apports hydriques
- choisissez des boissons qui n’aggravent pas vos problèmes : excitants et certaines eaux très diurétiques
- buvez raisonnablement et écoutez vos besoins. Il n’est souhaitable ni de se priver de boire ni de se forcer à boire.
- N’attendez pas la dernière minute pour aller vider votre vessie. Repérez le délai de sécurité habituel de votre vessie et respectez le.
- Prenez le temps de vider votre vessie. C’est un acte de relaxation, qui ne doit pas s’accompagner de poussées abdominales.
- Prenez quelques précautions : passez aux toilettes avant de quitter la maison, le bureau, avant d’entrer au spectacle… MAIS ne vous obsédez pas en vidant votre vessie chaque fois que vous rencontrez des toilettes.
La rééducation :
Elle peut être un bon moyen :
- d’améliorer la qualité des muscles qui permettent de se retenir et de vous apprendre à vous en servir dans cette circonstance
- de vous aider à diminuer l’angoisse du risque de fuites et de reconnaître vos limites de sécurité.
- D’harmoniser le rapport entre vos apports de liquides et vos mictions
- De modifier vos comportements : ne pas vous installer de « challenge » de tenue, de reconnaître les besoins justifiés de ceux qui ne le sont pas.
Les protections :
Elles peuvent être utiles ou seulement sécurisantes.
Pour optimiser leur utilité :
- Utilisez des protections spécifiques
- demandez de l’aide et des conseils à votre pharmacien.
- Si vous préférez les acheter en grande surface, sachez lire les emballages et déchiffrer les symboles et pictogrammes (le nombre de gouttes sur le paquet par exemple…)
- N’utilisez pas des protections plus importantes qu’il n’est nécessaire
- N’en portez pas quand vous vous sentez en sécurité et que vous pouvez aller aux toilettes facilement
Des fuites urinaires dans certaines circonstances d’effort et certaines circonstances d’urgence.
Il s’agit d’une incontinence urinaire mixte. Vous devez au minimum :
- ne pas hésiter à en parler et trouver ceux dont le choix et le métier est de vous aider, entre hygiène de vie, prévention, thérapeutique et confort.
Vous ne comprenez pas la raison de vos fuites urinaires :
Cela peut se produire de façon totalement aléatoire, anarchique, sans causes provocatrices. Vous vous sentez mouillée sans avoir rien senti, vous constatez des fuites en vous réveillant le matin.
Après une rééducation, une intervention, il y a toujours des incontinences urinaires …..
Elles ne sont pas forcément dans les mêmes situations, mais elles sont là !
Dans les deux derniers cas , il faut consulter !
Conseil en Pelvipérinéologie et douleurs pelviennes, Sexothérapie fonctionnelle.
– Kinésithérapeute, Cadre Enseignante
– Urodynamicienne
– Sophrologue
– Hypnothérapeute
A votre disposition pour vous conseiller ou vous recevoir à mon cabinet, si vous souhaitez un bilan ou un examen
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