Inconforts vaginaux, douleurs, gênes

Inconfort vaginal, douleurs, gênes intimes

Votre vagin, vous le savez, peut être le siège d’ inconforts, de douleurs , de gênes dont on ne parle pas. De nombreuses pathologies réelles, souvent bénignes, parfois plus graves, les provoquent. Cause ou conséquences, le psychisme y a sa place.

Inconfort vaginal, douleurs, gênes intimes : peut on en guérir ?

Inconfort vaginal, douleurs, gênes intimes sont inattendus, tabous, méconnus et très mal vécus.

Dans la très petite enfance, la vulve et le vagin de la fillette ne sont perceptibles que quand ça lui fait mal, quand ça la brûle. Pour elle, c’est une zone en « creux », non visible, non palpable par elle même, elle n’a pas encore de représentation mentale, ni émotionnelle. La petite fille perçoit des sensations : un plaisir procuré par des soins quand la maman est attentive, un intérêt pour la masturbation quand elle a été permise tout au cours du développement de l’enfant. S’il y a douleur, gêne, brûlure, ce n’est qu’ un inconfort diffus, flou.

Les mystères de l’anatomie sexuelle apparaissent plus tard : filles et garçons observent et comparent leurs sexes… Ils cherchent des réponses, parfois bien embarrassantes pour les parents !

Chez ce bébé, devenu fillette, adolescente, puis femme, toute une « histoire » de fantasmes, de sensations, de vécus, vont se stocker, se superposer dans sa mémoire, et déterminer toute sa vie sexuelle. A l’heure où la sexualité à deux prendra sa place, ces douleurs et ces gênes vaginales peuvent devenir problématiques.

Tout au long de la vie sexuelle, inconforts et douleurs peuvent survenir, pour de nombreuses autres raisons, maladies ou conséquences.

Qu’est ce qui les différencie ?

  • Leur origine est différente
  • Le type de douleurs est différent : brûlures, démangeaisons…
  • Elles ne nécessitent pas le même traitement

Ce qu’elles ont en commun :

  • L’inconfort et son impact important sur le confort personnel et le psychisme
  • Des contractures musculaires sont toujours présentes
  • Elles créent toutes des tensions « de stress », dues à la mémorisation de la douleur dans le cerveau et de la rumination mentale qu’elles engendrent.

A quel âge ? Quelles douleurs ? Quelles gênes Pourquoi ? 

Chez la petite fille :

  • symptômes : brûlures, irritations, pertes
  • causes : mycoses, hygiène, éducation, dégoût
  • histoire médicale urinaire (sondages douloureux)
  • abus sexuels, attouchements

Chez l’adolescente et la jeune adulte :

  • premiers rapports douloureux, inexpérience
  • peurs : hymen, grossesse, blocages (éducation, religion, interdits, tabou)
  • violences, abus

Chez la femme adulte :

  • douleurs et gênes vaginales sont souvent induites par des infections locales
  • les MST
  • les maladies gynécologiques ou urinaires
  • les chirurgies pelviennes, la radiothérapie
  • l’accouchement, même s’il n’est pas particulièrement traumatique, crée des micro cicatrices à l’origine de gênes et douleurs vaginales superficielles ou profondes
  • les violences
  • la mémorisation douloureuse, réminiscence des vieilles blessures
  • la reprise d’une vie sexuelle, longtemps laissée de côté

Chez la femme ménopausée :

  • les modifications tissulaires et hormonales
  • les chirurgies locales, la radiothérapie
  • le psychisme
  • le désintérêt de la femme pour sa vie sexuelle, par elle-même ou en lien avec des maladies ou des traitements du partenaire

– une séparation et à fortiori, un nouveau partenaire

Des mots pour les définir : (tissus, muscles, organes, nerfs)

  • le vaginisme = pénétration impossible:
    • C’est une contracture réflexe des muscles du plancher pelvien, qu’on appelle élévateurs de l’anus. En latin, ces muscles sont nommés « gardiens de la virginité ». Cela veut tout dire ! Ces muscles sont placés comme des parois sur les côtés droit et gauche du vagin dans une grande partie de sa profondeur. Ils se réunissent en arrière, formant une  » carène ». Quand ces muscles se contractent, ils ferment le vagin d’arrière en avant et ils créent cette butée, que rien ne peut franchir, ni le tampon, ni le gynécologue, ni le spéculum et encore moins le partenaire, qui le décrit très bien « Je me heurte à un mur » 
    • La contraction est réflexe ;  la femme n’y est pour rien,  ça se fait de façon automatique aussitôt qu’on approche la région, comme pour répondre à une sorte de panique, pour se relâcher dès qu’il n’y a plus de sollicitation
    •  Les muscles du plancher pelvien sont « élévateurs »: lorsque ces muscles qui entourent le vagin se contractent, celui-ci se relève en arrière pour diminuer l’ouverture au lieu de s’abaisser (se détendre, devenir souple et élastique) pour permettre l’ouverture et la pénétration.
    • Il y a 2 types de vaginisme :
      • un vaginisme primaire : C’est une « découverte » lors du tout premier rapport sexuel, impossible.
      • un vaginisme secondaire : C’est celui qui survient après une période de rapports faciles et satisfaisants, et il est « secondaire », réactionnel  à une autre cause (dérèglement hormonal, infections fréquentes, souvenir indélébile d’un traumatisme sexuel  …)
  • Si la pénétration est possible au prix d’une douleur ou d’une gêne, on parlera de dyspareunie :
    • Étymologiquement « dyspareunie » est le nom donné à toutes les gênes locales éprouvées lors des rapports (un rapport harmonieux et satisfaisant est nommé « eupareunie »)
    • Les gênes peuvent être des douleurs, des brûlures, des sensations de coupure ou de tiraillement tissulaires, d’hématome, de contracture musculaire. Elles peuvent se situer à n’importe quel endroit de la vulve ou du vagin
    • Ces gênes sont d’origine variable : une inflammation, une infection, un traitement local mal toléré, une sécheresse vaginale, un manque d’hormone, des préliminaires bâclés, une chirurgie locale, un accouchement, et des causes psychologiques souvent.
    • le vaginisme est une des sortes de dyspareunie avec principalement des muscles contracturés faisant obstacle. La douleur n’est liée qu’à cette sensation d’obstacle infranchissable dans toutes les situations.
  • la vulvodynie, la vestibulite, la vulvovestibulodynie  :
    • Ce sont des douleurs, de type varié, comme ci-dessus qui ne concernent qu’une partie de la vulve et du vagin, la vulve étant la plus externe, le vestibule la zone entre vulve et vagin, le vulvovestibule l’ensemble des deux.
  • Les douleurs neurologiques :
    • ce sont des douleurs liées à une compression ou à une inflammation ou irritation d’un nerf du pelvis, ou de nerfs issus de la moelle épinière lombaire ou sacrée
  • Les douleurs gynécologiques peuvent être :
    • liées à des maladies gynécologiques, comme l’endométriose ou l’adénomyose
    •  « mécaniques », du fait d’un prolapsus, ou de cicatrices après un accouchement
    • d’origine infectieuses -mycoses, germes sexuellement transmissibles- , hormonales
    • liées à des anomalies du ph ou de la flore vaginale
    • Ou ….de la combinaison de plusieurs de ces situations

 

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